Certains secteurs industriels, comme l’automobile, sont particulièrement affectés par le manque de semi-conducteurs disponibles.
Le patron du géant américain des semi-conducteurs Intel a estimé jeudi 22 juillet que la pénurie de composants électroniques qui affecte actuellement plusieurs secteurs économiques pourrait se prolonger jusque 2023.
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Avec la pandémie, les particuliers et les établissements scolaires ont eu besoin d’ordinateurs et de tablettes supplémentaires pour permettre le travail à la maison, a souligné Pat Gelsinger lors d’une conférence téléphonique avec des analystes. Le besoin en gestion de données pour l’informatique dématérialisée a parallèlement explosé tandis que l’envol de l’intelligence artificielle, l’arrivée de la 5G ou le développement de la conduite autonome vont alimenter l’appétit pour les semi-conducteurs dans les années à venir.
«La forte demande continue de faire pression sur la chaîne d’approvisionnement», a-t-il indiqué lors d’une conférence téléphonique avec des analystes jeudi. «Je m’attends à ce que les pénuries touchent le fond au second semestre mais il faudra un à deux ans avant que le secteur soit capable de répondre entièrement à la demande», a ajouté le directeur général, à la tête de l’entreprise depuis le début de l’année.
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Certains secteurs industriels, comme l’automobile, sont particulièrement affectés par le manque de semi-conducteurs disponibles. Des constructeurs ont dû temporairement suspendre la production de certains véhicules désormais truffés d’électronique.
Pour faire face à la demande croissante, Intel a dévoilé en mars une nouvelle stratégie reposant à la fois sur le développement de la fabrication en interne et le recours accru à des sous-traitants. Le groupe a notamment intention d’investir 20 milliards de dollars dans deux nouvelles usines en Arizona. Le quotidien Wall Street Journal a récemment affirmé qu’Intel était aussi en discussion pour racheter GlobalFoundries, dans une opération à environ 30 milliards de dollars, afin de dynamiser sa production.