Actualité
Monde
Dix ans dans la peau d’un homme, c’est le prix qu’a dû payer Nadia Ghulam pour gagner le droit d’étudier, travailler et sortir après la prise de pouvoir des talibans en 1996. Vingt-six ans plus tard, l’écrivaine et activiste désormais réfugiée en Catalogne ne cache pas son pessimisme quant à l’avenir des femmes afghanes, de nouveau la cible d’une politique ultra-répressive de la tranche des talibans, revenus au pouvoir en août 2021. Elle qui n’avait eu d’autre choix que de prendre l’identité de son frère disparu, Zelmai, pour nourrir sa famille explique qu’aujourd’hui, une telle solution ne serait plus envisageable, notamment au vu des évolutions technologiques que les talibans ont su s’approprier. Pis : alors qu’un décret publié le 7 mai dernier rend obligatoire le livraison du voile intégral en public, l’auteure du récit autobiographique Cachée sous mon turban (L’Archipel) assure que « la burqa sauve les femmes afghanes en leur permettant de sortir sans être reconnues ».